Réflexion à propos des sacs du Dollo...et on déborde sur d'autres sujets...


Cette semaine, il est arrivé une situation qui m'a fait sauter quelque chose aux yeux: mardi, je voulais emmener des fruits à la job, et pour les transporter, j'ai pris un sac de plastique. C'était un sac du Dollo. Aujourd'hui, j'ai eu besoin d'un sac de plastique pour transporter autre chose, et c'était encore un sac du Dollo.

C'est à ce moment que, par curiosité, j'ai fouillé un peu plus dans mon "distributeur de sacs" (que j'avais acheté au Dollo il y a quelques années) et alors, j'ai réalisé qu'il n'y avait pratiquement que des sacs Dollarama.

Avec toutes ces folies d'éliminer les sacs dans les épiceries, le Dollarama est en effet l'un des seuls, maintenant, avec le Jardin Mobile, à donner des sacs de plastique du format "sac d'épicerie". Le résultat: finis les sacs du Super C, du Metro, Provigo et même maintenant du IGA, pour nos usages utilitaires.

Les gens qui avaient jusqu'à présent l'habitude de mettre de côté les sacs de plastique pour des utilisations diverses et les ordures vont donc se ramasser presqu'exclusivement avec des sacs du Dollo (en tout cas, ceux qui vont au Dollo, bien sûr). Et ils vont acheter des sacs de plastique pour mettre leurs vidanges...

Résultat: je parierais qu'on va voir de plus en plus de sacs Dollarama en circulation, que ce soit pour emmener des lunchs, ramener des livres à la bibliothèque, les vidanges, etc. Puisqu'ils verront de plus en plus de sacs du Dollo, les gens vont se dire que de plus en plus de monde y va, ce qui peut les encourager à y aller davantage... Ouin, c'est peut-être de la psycho-marketing à 5 cennes, que je fais là, mais c'est plausible...
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Des folies, ces histoires de sacs éliminés? Oui. En  fait, les épiceries sont bien contentes: avant, elles payaient pour les sacs, et maintenant, elles font de l'argent avec eux.

Pendant qu'une gang se lamente qu'Internet est en train de tuer les journaux en papier et accusent le capitalisme "sauvage" (pourtant les environnementalistes devraient être contents, car ça diminue le nombre d'arbres coupés) et qu'ils se plaignent que plein de gens perdent des emplois reliés à ce secteur d'activités, personne ne prend la défense de ceux qui perdent leurs emplois dans les usines qui fabriquaient les sacs de plastique...encore une fois, on ne présente qu'un seul côté de la médaille, une seule version des faits, celle qui fait l'affaire d'une petite gang.

Est-ce une bonne idée de sensibiliser les gens à diminuer leur consommation de sacs? Oui, bien sûr. Mais saviez-vous que de plus en plus, les sacs sont faits dans un plastique biodégradable? Ben oui. Tandis que les sacs réutilisables ne le sont pas (et il y en a même qui ne sont pas recyclables!)... En ce qui me concerne, ces décisions se sont prises vite, sans calculer vraiment les impacts environnementaux en tous genres; ce sont des décisions prises uniquement pour faire plaisir au courant populaire.
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Ça me fait penser aux batteries des voitures hybrides: personne n'a fait de comparaison entre les émissions de CO2 d'une voiture ordinaire, au cours d'une durée de vie normale, versus les émissions de CO2 d'une voiture hybride + les coûts environnementaux pour le recyclage ou l'élimination des batteries (plastique, métaux, produits chimiques) sans compter le transport desdites batteries. Peut-être que si on faisait une telle comparaison, la voiture hybride montrerait quand même que son utilisation pollue moins. Ce serait alors une preuve et on pourrait plonger là-dedans en toute confiance.
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Ou bien encore, ça fait aussi penser aux ampoules fluocompactes: y a-t-il quelqu'un qui a pris la peine de comparer, pour un éclairage équivalent à 60 watts, les coûts environnementaux des ampoules incandescentes, versus les fluocompactes?

L'ampoule fluocompacte utilise une quantité X d'énergie au cours de sa vie utile. Lorsqu'elle ne fonctionne plus, on doit s'en débarrasser d'une façon sécuritaire, car elle contient une goutte de mercure à l'intérieur. Il faut donc les déposer dans des boîtes de dépôt à cet effet dans les quincailleries (mais ce n'est pas tout le monde qui se donne la peine de le faire, ce qui crée une pollution directe lorsqu'elles se ramassent aux ordures).

Et outre le mercure, qui est nocif, il faut penser aux gros sacs de plastique épais pour transporter ces ampoules, à la consommation des véhicules qui doivent les acheminer au centre de traitement, aux résidus (composants électroniques dans le culot, verre, plastique et/ou céramique), et ensuite, il faut considérer si une forme de pollution est produite par les processus utilisés pour traiter ces ampoules.

D'un autre côté, au cours de la durée de vie d'une seule ampoule fluocompacte, on aura utilisé plusieurs ampoules incandescentes, qui auront consommé plus d'énergie...mais qui auront aussi émis de la chaleur (car en effet, il semble que cet effet n'est pas négligeable). De plus, elles sont faites de métal et de verre, matériaux qui ne demandent pas de coûts environnementaux additionnels: elles vont aux ordures avec le reste, et on ne peut pas vraiment considérer le verre et le métal comme de "vrais" polluants.

Je ne dis pas que les ampoules incandescentes sont meilleures, mais je dis juste que tout le monde trippe sur les fluocompactes, alors qu'on ne dispose pas d'étude sur les coût environnementaux complets de ces deux produits. Peut-être qu'on en arriverait à la conclusion que dans les endroits où la production d'électricité est non polluante (ex.: hydro-électricité) la fluocompacte implique un gain négatif, tandis que là où l'électricité est polluante (ex.: produite dans usines au charbon ou nucléaires) la fluocompacte implique un gain positif.
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Bon, on a débordé un peu, mais je voulais juste tracer un parallèle: on gobe tout ce qu'on nous dit à propos des idées environnementales à la mode, comme par exemple l'élimination des sacs de plastique, alors que selon mon humble opinion, il faudrait qu'il y ait des études de faites avant de changer un problème pour un autre, qui risque qu'on se ramasse avec un remède pire que le mal.

En tout cas, on verra d'ici quelques mois s'il va effectivement y avoir plus de sacs Dollarama en circulation!

Commentaires

  1. Effectivement, mon ramasse-sac (aussi acheter au dollo) contient plus de la moitié des sacs qui viennent du dollarama.

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  2. finalement, il n'y a que les épiceries qui font payer les sacs.
    Sears, Zellers, les pharmacies, le dollo, le jardin mobile, etc, aucun ne les font payer...

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  3. La polution causée par les batteries de voiture hybride à été souvent évaluée. Quand tu dis personne tu parles de qui?1?

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  4. Tu as raison sur plusieurs point. C'est une des pires choses à faire que de "pitcher" dès que quelqu'un mentionne quelque choses qu'on devrait changer: les sacs réutilisables, les ampoules, les bio-carburants, les aliments bio, etc. Mais je penses, que ce qu'il faut retenir dans ces "modes", c'est que c'est une très bonne occasion de réfléchir sur notre manière de vivre et consommer. Prenons l'exemple des sacs de plastique. Le problème ce n'est pas le sacs lui-même, c'est nombre qu'on utilise et aussi ce qu'il lui arrive lorsque l'on ne l'utilise plus. Le besoin de "sacs à tout faire", est souvent beaucoup plus petit que le nombre qu'on peut "récolter" en faisant les achats hebdomadaires, exemple 4-5 pour 15-20. Qu'arrive-t-il à la quinzaine en surplus. Le distributeur débordent, on en mets à part au cas ou, et on finit par les envoyer à la récupération, au vidange et au pire pire cas au gré du vent. Par contre si on fait la majorité de nos achats avec les sacs réutilisables et le reste on en prend, ça peut avoir du sens. Et pour ceux qui penses aux "pôvres ti" travailleurs qui vont peut être au chômage, à cause de cela, ils pourraient peut être se diriger vers des emplois d'analyse d'impacts environnementales ...

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  5. Auparavant j'utilisais les sacs de plastique d'épicerie pour la poubelle de la cuisine, maintenant je paye mes sacs de plastique pour la poubelle, on doit bien rire de moi à quelque part, l'environnement reçois le même nombre de sacs qu'auparavant, les épiceries n'avaient qu'à se convertir au bio-dégradable, elles vendent encore les mêmes sacs non-dégradable à 5¢. Côté environnement avec les augmentations fulgurante du prix de l'électricité que nous promet Charest les gens vont chauffer encore plus au bois et au mazout, il n'aide pas trop l'environnement ce Charest malgré ces belles paroles de vouloir le protéger.

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  6. @Nicolas: je sais que l'impact des batteries seules a été évalué plusieurs fois, mais je n'ai vu nulle part un comparatif complet sur l'ensemble des coûts environnementaux des voitures à essence et des voitures hybrides. J'aimerais juste ça que quelqu'un qui connaît ça parte du début de la fabrication, jusqu'à la mise au rebut du véhicule, en passant par sa durée de vie utile, et en considérant absolument tous les points: poids du véhicule, consommation nécessaire pour ce poids, pollution par l'usine, mise au rebut, remplacement de pièces, etc. Vraiment aller dans le détail "téteux". Si quelqu'un a déjà vu un article faisant un comparatif complet, vite, envoyez-le moi!

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  7. C'est probablement discuté sur http://www.voitureelectrique.net/.

    Pour ce qui est du papier journal, c'est probablement le produit transformé le moins rentable.

    Je crois que tu devrait lire le journal Les Affaires. Ça te donnerait beaucoup d'idées d'articles.

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